Ce que l’anxiété m’a appris

Si on devenait… Réaliste

Moi, réaliste ? Permettez-moi de RIRE ! Je suis probablement la personne la plus changeante et rêveuse que vous puissiez rencontrer. À vrai dire, j’ai longtemps été une fervente adepte de l’idéalisme. Guidée par ma sensibilité et ma quête de la perfection, j’aspirais au mariage idéal, à la famille idéale, à la carrière idéale… 

Hélas! L’âpre réalité se jouait de mes scénarios inventés. Chacune de mes déceptions alourdissait le poids de mes frustrations. Au fil du temps, je suis devenue amère et pleine de ressentiment. Ma relation amoureuse a énormément souffert de cette tendance à l’idéalisme.

Un jour, fort heureusement, le déclic s’est fait. Nous étions assis face à notre psychologue, mon mari et moi, lors d’une énième séance de thérapie, quand ça m’a sauté au visage : j’étais RESPONSABLE de mon sort.

J’étais la seule et unique personne capable de changer mes perceptions et de faire en sorte que cessent mes fabulations. Ce jour-là, au lieu de ressasser mes doléances habituelles, j’ai osé dire ce que je ne m’étais jamais avoué à moi-même :

Je suis fatiguée d’être en colère. Je veux vivre autrement, apprendre à m’assumer telle que je suis et avancer.

Je ne savais pas encore précisément ce que je voulais, mais j’étais enfin prête à regarder la réalité en face. J’aimerais vous dire qu’à partir de ce moment-là, j’ai connu une progression fulgurante… Mais ce serait mentir. Le processus de changement fut long et laborieux, car je souffrais d’une maladie qui affecte plusieurs d’entre nous : la « Victimite aigüe ». Ce n’était jamais ma faute et je ne m’excusais jamais. À quoi bon ? Le problème, c’étaient les autres !

Je ne réalisais pas qu’en agissant de cette manière, je me piégeais.

En niant ma responsabilité, je me donnais le second rôle dans ma propre vie. Je me sentais constamment impuissante et je n’avais aucune idée de la manière dont je pourrais reprendre mon pouvoir.

Au prix de nombreux efforts, j’ai appris à réduire le décalage entre la réalité et ma perception de la réalité. Dès que je me sentais critiquée, attaquée ou manipulée, je tentais de valider ma compréhension de la situation et souvent, je réalisais que mes interprétations étaient fausses.

J’ai également choisi d’exiger MOINS des autres et de moi-même. En mettant de côté mes désirs irréalistes, je me suis libérée d’une énorme pression. J’ai commencé à accueillir la vie telle qu’elle est (disons… une fois sur deux).

Aussi surprenant que cela puisse paraître, plus je suis souple et flexible, plus ma vie ressemble à ce que je voulais qu’elle soit.

Est-ce que j’ai réussi à éliminer complètement cette tendance à la victimisation et à la dramatisation ? Non. Le dernier mois n’a pas manqué de me le rappeler. Je viens de vivre un déménagement qui m’a épuisée et j’ai eu de beaucoup de difficulté à respecter mes limites. Je voulais que tout soit PARFAIT pour le congé des fêtes, alors j’ai travaillé sans relâche jusqu’à l’écœurement.

Aujourd’hui, j’ai quitté la maison le cœur gros parce que j’ai été dure et intraitable, tant avec mon mari qu’avec mes enfants. Je me sens triste et en même temps, soulagée. Nous sommes ENFIN installés, la vie peut reprendre son cours. Bien sûr, je n’ai pas fini d’acheter les cadeaux de Noël, je n’ai rien cuisiné pour le réveillon, je n’ai pas décoré l’extérieur de la maison. Puis après ! Le plaisir, c’est d’être ensemble, non ?

En cette période de festivité, je vous souhaite d’assumer votre réalité et de vous donner le plein pouvoir sur votre vie. C’est le meilleur moyen de la rendre riche et épanouissante. Que l’AMOUR et la PAIX vous accompagnent tout au long de la nouvelle année.

1 pensée sur “Si on devenait… Réaliste”

  1. Joe 😘 dit :

    Merci
    Ps t’es belle avec tes lunettes et surtout ton magnifique sourire 🤩

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